La filtration membranaire

Le SEDIF va mettre en place une filière membranaire « haute performance » (combinaison de nanofiltration et d’osmose inverse basse pression) sur chacune de ses trois usines : Choisy-le-Roi, Méry-sur-Oise et Neuilly-sur-Marne. Ce traitement permet l’élimination d’une grande majorité de micropolluants, de sels dissous dont le calcaire, et produit une qualité d’eau telle que la chloration de l’eau ne devrait plus être nécessaire.

Qu’est-ce qu’un traitement membranaire ?

Une membrane est une mince couche de polymère, dont les « pores » laissent passer plus ou moins de composés en fonction de leur taille et de leur charge électrique. Les membranes sont donc perméables et sélectives.

L’eau à traiter est envoyée sous pression (de 4 à 7 bars environ) sur les membranes :

  • Le perméat est la partie de l’eau qui va traverser la membrane. C’est la partie « épurée » de l’eau.
  • Les particules les plus grosses et les plus chargées électriquement sont bloquées par les pores de la membrane et se concentrent dans la partie de l’eau qui n’a pas traversé la membrane. C’est le refus membranaire.

Le périmètre du projet concerne les usines de Choisy-le-Roi, Neuilly-sur-Marne et Méry-sur-Oise.

Pour les usines de Choisy-le-Roi et Neuilly-sur-Marne, le projet se décline en deux sous-opérations :

  • l’insertion d’une nouvelle étape de traitement au sein de la filière de traitement actuelle, en vue d’améliorer la qualité de l’eau distribuée. Le SEDIF va recourir aux techniques membranaires « haute performance », qui permettent de répondre simultanément au triple objectif du projet (sanitaire, écologique et économique) ;
  • la création de deux liaisons souterraines de 225 kV permettant de relier un poste RTE de 225 kV (situé à l’extérieur des usines du SEDIF) jusqu’aux deux postes de 225 kV qui seront créés dans les usines du SEDIF à cet effet. Ces nouvelles liaisons permettront de renforcer et de fiabiliser l’alimentation électrique haute tension (HT) des usines.

Pour l’usine de Méry-sur-Oise, le projet consiste à remplacer, avant fin 2027, les membranes de nanofiltration existantes. En effet, les membranes utilisées actuellement ne sont plus commercialisées par le fournisseur. Le SEDIF saisit cette opportunité pour envisager l’utilisation de membranes plus récentes et plus performantes, qui permettraient de distribuer une eau avec peu ou pas de chlore, mais aussi de faire face aux nouveaux polluants détectés dans l’Oise (par exemple : PFAS, perchlorates et metformine).