Un gain énergétique global
Pour accompagner et alimenter le débat public de 2023, le SEDIF a demandé au cabinet In Extenso Innovation Croissance (IEIC) d’actualiser en 2023 le « Bilan économique et environnemental relatif au projet de décarbonatation du SEDIF » (Deloitte Conseil, volet 2, avril 2019).
Si la mise en œuvre de filière membranaire haute performance est énergivore au niveau des usines, une étude réalisée en 2023 par le cabinet In Extenso Innovation Croissance a montré que le projet permettra de compenser ces consommations supplémentaires d’énergie en générant des économies énergétiques chez les usagers finaux. Cela est dû à la baisse importante du calcaire contenu dans l’eau distribuée, composé responsable de la surconsommation électrique de nombreux équipements (chaudière, bouilloire, etc.).
En situation future, la surconsommation d’énergie (par rapport à la situation actuelle) serait de l’ordre de 88 GWh/an sur l’ensemble du territoire du SEDIF.
Les économies d’énergie induites, c’est à dire sans changement du comportement des usagers, seraient de 119 GWh/an. Le gain énergétique du projet serait donc de 31 GWh/an.
Des gains environnementaux multiples grâce au changement de comportement des usagers
Selon la même étude du cabinet In Extenso Innovation Croissance, la consommation de produits corporels et d’entretien pourrait également être réduite, pour une même efficacité : une eau plus douce améliore le pouvoir nettoyant des savons et détergents.
👉 Environ 18 700 tonnes par an de produits d’entretien et savons à l’échelle du territoire du SEDIF.
Accompagné d’une campagne pédagogique adaptée, le projet du SEDIF devrait inciter plus de personnes à boire l’eau du robinet et ainsi :
- réduire la production de bouteilles en plastique ;
- réduire le volume de déchets de bouteilles plastiques ;
- réduire les impacts liés à ces transports.
👉 Selon la même étude, entre 1 658 et 3 385 tonnes par an de déchets de bouteilles plastiques pourraient ainsi être évitées à l’échelle du territoire du SEDIF.
Des gains économiques pour les usagers
Le projet est porteur de gains économiques pour les usagers : certains sans modification de leur comportement (l’électroménager actuel optimisera tout seul le fait de bénéficier d’une eau plus douce : consommation moindre d’électricité, allongement de la durée de vie) et d’autres avec (pouvoir utiliser moins de détergents grâce à une eau plus douce).
Le rôle d’accompagnement et de pédagogie auprès des usagers sera déterminant pour atteindre ces objectifs.
Le bilan coûts-bénéfices serait favorable aux usagers avec un gain estimé à 94 €/an pour un foyer moyen en Île-de-France (2,3 personnes).
Des retombées pour l’économie et l’emploi
Pour accompagner et alimenter le débat public de 2023, le SEDIF a demandé au cabinet UTOPIES d’évaluer l’impact du projet d’implantation d’unités de filtration haute performance en termes d’emplois soutenus localement – en Île-de-France – et en France, et de richesse créée (PIB).
L’apport que représente le projet du SEDIF pour l’économie locale et nationale est estimé à près de 150 M€/an au PIB pendant les 8 ans de la durée du projet et le soutien de près de 2 200 emplois par an pendant cette même période.
2190 ETP
Les dépenses vont soutenir l’équivalent de 2 190 emplois temps plein environ par an pendant 8 ans en France
147 M€ de PIB
Les dépenses vont générer près de 147 millions d’euros de PIB par an en moyenne entre 2025 et 2032 en France
19 ETP
Pour chaque million d’euros dépensé en France, 19 emplois y sont soutenus sur une année
65 % de dépenses locales
Les dépenses des 3 usines en France s’élèvent en moyenne à 114 M€ par an dont 65 % en Île-de-France